Bolet pomme de pin à moitié nu
Strobilomyces seminudus est une espèce exotique de champignons basidiomycètes de la famille des Boletacées, du genre du « Bolet pomme de pin », en langue française vernaculaire, devenue un nom d'espèce collective, notamment en outremer. Il a été décrit comme endémique depuis Ōtsu (Japon) par le mycologue japonais Tsuguo Hongō en 1983[1].
Basionyme, synonymes, nom japonais.
Strobilomyces seminudus Hongo (1983), Transactions of the Mycological Society of Japan, 23 (3), p. 197.
Son nom scientifique japonais est コオニイグチ [ 小鬼猪口, Ko-Oni-Iguchi[2]], qui signifie « petit bolet hirsute ».
Le nom latin seminudus, « à moitié nu », fait allusion aux larges éclaircies dans le tomentum, laissant voir la chair blanchâtre dans les intervalles, parfois presque glabre[1].
Description
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Chapeau 3-10 cm, convexe puis plan; revêtement piléique sec, tomenteux à tomento-squamuleux, couvert d'écailles apprimées inégales, grisâtre à noirâtre; squames 2-10 mm de large, contrastant avec la chair blanchâtre visible dans les lacunes, parfois presque glabre; marge appendiculée par des restes de voile membraneux, peu visibles car concolores.
- Chair jusqu'à 1 cm d'épaisseur au centre du chapeau, et 7 mm à mi-rayon, blanchâtre, rougissant puis noircissant au froissement, comme toutes les parties du champignon. Saveur douce, odeur imperceptible.
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Tubes jusqu'à 10 mm de long, adnés-subdécurrents à décurrents ou un peu déprimés autour du stipe, d'abord d'un blanc laiteux, puis fuligineux à maturité; pores jusqu'à 1 mm de large, blanchâtre à grisâtre. Tubes et pores virant nettement au rouge, puis au noir, dans les blessures.
- Stipe 4-10(-15) x 0,8-1,5 cm au sommet, 0,5-1 cm d'épaisseur vers la base, égal mais nettement épaissi au sommet, ferme, concolore au chapeau; surface réticulée par des tubes venant chevaucher le stipe, avec une zone laineuse annulaire près de l'apex, ocellée d'écailles tomenteuses apprimées vers la base.
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Sporée brunâtre. Spores 6,9 x 7,1 x 6,5-8,5 µm, subglobuleuses à largement ellipsoïdales, brun foncé dans KOH à 5%, avec des tubercules irréguliers souvent confluents et subcristulés. Basides 11,15 x 21,35 µm, en massue, quatre spores; stérigmates 2.5 à 6.5 mm de long (Fig. 2D). Cheilocystides 12,5,19 x 38,69 µm, nombreuses, en massue à fusiformes ou subfusiformes, hyalines (transparence du verre) ou à contenu brunâtre à brun pâle, à paroi mince. Pleurocystides 12,5,20 x 44,81 µm, abondantes, semblables aux cheilocystides, mais un peu plus grandes.
Habitat
Solitaires ou disséminés sur le sol des forêts mixtes, dites Shii-Kashi [Castanopsis cuspidata et chênes verts (Quercus serrata, Q. glauca, etc.)]. Japon (ouest de Honshū et Kyūshū) [3].
Comestibilité
Non documentée, mais peu engageante à priori.
Confusions possibles
- Cette espèce se distingue des autres Strobilomyces par un stipe muni d'une zone annulaire, distinctement épaissi près du sommet et ocellé d'écailles apprimées-tomenteuses près de la base. Les squames disséminées apprimées sur le chapeau diffèrent nettement de celle de S. confusus, qui est recouvert d'écailles rigides et épineuses (Singer 1948)[3].
Sources
- Références bibliographiques et iconographiques: Imazeki et Hongo vol. 1 no. 501[2]
- Rokuya Imazeki II. Noms japonais recouvrant des groupes d'espèces[4]
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Strobilomyces seminudus Fiche MycoDB[5]
Notes et références
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↑ a et b Strobilomyces seminudus Hongo (1983), Transactions of the Mycological Society of Japan, 23 (3), p. 197.
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↑ a et b 'Iguchi' ou 'Ikuchi' 猪口 イグチ/イクチ Signifiant « Gueule de sanglier », il désigne en japonais mycologique les Bolets au sens large. Les Romains de l'antiquité nommaient ces champignons Suillus, « porcelets ». Il est tout à fait étonnant que la famille des porcidés ait pu inspirer les nomenclateurs des bolets dans des pays situés dans des parties opposées du globe! L'origine du nom Iguchi n'est pas claire, mais le Daïgenkaï suggère qu'il aurait d'abord concerné des bolets à chapeaux bruns et à marge infléchie [en forme de babine] de façon à ressembler à la bordure irrégulière d'une gueule de sanglier. Une autre hypothèse peut être invoquée à partir d' une autre lecture de la même paire de caractères chinois, complètement différente tant par le son que le sens: choku ou choko, petite coupe à saké en porcelaine. Il est impossible de savoir pourquoi ces caractères ont été choisis parmi bien d'autres équivalents possibles. L'imagination populaire japonaise faisait-elle un lien entre la gueule d'un sanglier et la soif d'alcool? [NDT. les souilles (porcins et marcassins) ont le groin muqueux qu'évoquent souvent les bolets.] Iguchi est l'un des termes vernaculaires choisis par les mycologues pour désigner cette catégorie de champignons. Les autres, que l'on entend moins fréquemment, sont ami-také, « champignons en filet », et awa-také, « champignons millet ». Ces deux termes voient souvent leur usage populaire limité à Boletus bovinus et B. tomentosus ou B. granulatus respectivement. 今関六也 Rokuya Imazeki 1973 - Japanese mushroom names(Transactions of the Asiatic Society of Japan, 3rd ser., v. 11, pp. 25-80)
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↑ a et b IH1 - Imazeki, R. & Hongo, T., 1987 : 原色日本新菌類図鑑 (Colored Illustrations of Mushrooms of Japan), Vol. I, Tome 1, Nouvel atlas en couleur des champignons du Japon (1re partie), (ISBN 4-586-30075-2)
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↑ « Noms japonais de champignons (2) par Rokuya Imazeki - Ki-no-ko fungi », sur enfantdesarbres.canalblog.com, 9 octobre 2014 (consulté le 30 juin 2020)
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↑ « MycoDB : Fiche de Strobilomyces seminudus », sur www.mycodb.fr (consulté le 30 juin 2020)