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Methanosarcina ( French )

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Methanosarcina est un genre d'archées méthanogènes anaérobies dont les espèces sont parmi les seules connues à pouvoir produire du méthane par les trois modes de la méthanogenèse[2].

La plupart des méthanogènes, dits hydrogénotrophes, produisent en effet le méthane CH4 par réduction du dioxyde de carbone CO2 à l'aide de dihydrogène H2, d'autres, dits acétotrophes, utilisent l'acétate CH3COO par méthanogenèse acétotrophe, et les espèces du genre Methanosarcina sont également capables de métaboliser des composés organiques à un atome de carbone tels que le méthanol CH3OH, le méthanethiol CH3SH et la méthylamine CH3NH2 — elles sont dites méthylotrophes. Ces espèces sont par conséquent physiologiquement très diversifiées et présentes dans un très grand nombre d'environnements, allant des tas d'ordures aux eaux d'égouts en passant par les cheminées hydrothermales profondes et les eaux souterraines, ainsi que dans l'appareil digestif de nombreux ongulés (vaches, moutons, chèvres et cerfs) et jusque dans le tractus gastro-intestinal humain.

Le genre Methanosarcina présente également la particularité d'avoir des génomes de grande taille : M. acetivorans possède le plus grand génome archéen connu en 2011[3], avec 5 751 492 bp[4], suivi de près par celui de M. mazei, avec bp. Ces organismes sont en outre capables de différenciation cellulaire[2],[5].

L'apparition de Methanosarcina et de la capacité de ces espèces à produire de grandes quantités de méthane a parfois été proposée pour expliquer l'extinction Permien-Trias survenue il y a environ 252 millions d'années[6].

Notes et références

  1. (en) Référence NCBI : Methanosarcina (taxons inclus)
  2. a et b (en) James E. Galagan, Chad Nusbaum, Alice Roy, Matthew G. Endrizzi, Pendexter Macdonald, Will FitzHugh, Sarah Calvo, Reinhard Engels, Serge Smirnov, Deven Atnoor, Adam Brown, Nicole Allen, Jerome Naylor, Nicole Stange-Thomann, Kurt DeArellano, Robin Johnson, Lauren Linton, Paul McEwan, Kevin McKernan, Jessica Talamas, Andrea Tirrell, Wenjuan Ye, Andrew Zimmer, Robert D. Barber, Isaac Cann, David E. Graham, David A. Grahame, Adam M. Guss, Reiner Hedderich, Cheryl Ingram-Smith, H. Craig Kuettner, Joseph A. Krzycki, John A. Leigh, Weixi Li, Jinfeng Liu, Biswarup Mukhopadhyay, John N. Reeve, Kerry Smith, Timothy A. Springer, Lowell A. Umayam, Owen White, Robert H. White, Everly Conway de Macario, James G. Ferry, Ken F. Jarrell, Hua Jing, Alberto J.L. Macario, Ian Paulsen, Matthew Pritchett, Kevin R. Sowers, Ronald V. Swanson, Steven H. Zinder, Eric Lander, William W. Metcalf et Bruce Birren, « The Genome of M. acetivorans Extensive Metabolic and Physiological Diversity », Genome Research, vol. 12, no 4,‎ 2002, p. 532-542 (lire en ligne) PMID 11932238
  3. (en) Vinay Satish Kumar, James G Ferry et Costas D Maranas, « Metabolic reconstruction of the archaeon methanogen Methanosarcina Acetivorans », BMC Systems Biology, vol. 5, no 28,‎ 15 février 2011 (lire en ligne)
  4. (en) Wim D'Haeze, « Methanogenic archaeon sequenced », Genome Biology, vol. 3, no 8,‎ 2002, p. 41 (lire en ligne)
  5. (en) James A. Shapiro, « Thinking about bacterial populations as multicellular organisms », Annual Review of Microbiology, vol. 52, no 1,‎ octobre 1998, p. 81-104 (lire en ligne)
  6. (en) XIE ShuCheng, YANG Huan, LUO GenMing, HUANG XianYu, LIU Deng, WANG YongBiao, GONG YiMing et XU Ran, « Geomicrobial functional groups: A window on the interaction between life and environments », Chinese Science Bulletin, vol. 57, no 1,‎ janvier 2012, p. 2-19 (lire en ligne)

Liens taxinomiques :

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Methanosarcina: Brief Summary ( French )

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Methanosarcina est un genre d'archées méthanogènes anaérobies dont les espèces sont parmi les seules connues à pouvoir produire du méthane par les trois modes de la méthanogenèse.

La plupart des méthanogènes, dits hydrogénotrophes, produisent en effet le méthane CH4 par réduction du dioxyde de carbone CO2 à l'aide de dihydrogène H2, d'autres, dits acétotrophes, utilisent l'acétate CH3COO– par méthanogenèse acétotrophe, et les espèces du genre Methanosarcina sont également capables de métaboliser des composés organiques à un atome de carbone tels que le méthanol CH3OH, le méthanethiol CH3SH et la méthylamine CH3NH2 — elles sont dites méthylotrophes. Ces espèces sont par conséquent physiologiquement très diversifiées et présentes dans un très grand nombre d'environnements, allant des tas d'ordures aux eaux d'égouts en passant par les cheminées hydrothermales profondes et les eaux souterraines, ainsi que dans l'appareil digestif de nombreux ongulés (vaches, moutons, chèvres et cerfs) et jusque dans le tractus gastro-intestinal humain.

Le genre Methanosarcina présente également la particularité d'avoir des génomes de grande taille : M. acetivorans possède le plus grand génome archéen connu en 2011, avec 5 751 492 bp, suivi de près par celui de M. mazei, avec 4 096 345 bp. Ces organismes sont en outre capables de différenciation cellulaire,.

L'apparition de Methanosarcina et de la capacité de ces espèces à produire de grandes quantités de méthane a parfois été proposée pour expliquer l'extinction Permien-Trias survenue il y a environ 252 millions d'années.

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