Trachemys scripta elegans
Trachemys scripta elegans, la Tortue de Floride ou Trachémyde à tempes rouges ou encore Tortue à tempes rouges et Tortue à oreilles rouges est une sous-espèce de tortue de la famille des Emydidae[1] présente à l'état naturel en Amérique du nord, d'où elle est originaire, et en Europe, où elle est désormais naturalisée.
Elle est facilement identifiable par les taches uniques de couleur rougeâtre qu'elle a sur ses tempes. On peut noter, également, son plastron de couleur jaune et sa carapace dorsale de couleur vert marron à brun. Jeunes, elles sont vertes jaunâtre.
Cette sous-espèce se rencontre originellement dans l'est des États-Unis entre les Appalaches et les Rocheuses et dans le nord-est du Mexique. Elle a été introduite dans de nombreux pays.
Il s'agit d'une tortue aquatique vivant normalement dans les lacs, étangs et marécages et aussi dans les mares froides.
La Tortue de Floride a une longévité évaluée à environ 40 ans[2].
Lorsque la Trachemys scripta elegans est juvénile, sa nourriture se compose de 90 % de poisson et 10 % de végétaux.
Cette tortue n'est plus en vente libre en France car elle est considérée comme envahissante. Il faut donc être titulaire du certificat de capacité et d'une autorisation d'ouverture d'établissement pour la posséder.
On peut différencier le mâle de la femelle par quelques caractéristiques :
L'accouplement se passe peu de temps après que la tortue a fini d'hiberner. Il se traduit par une attitude assez agressive du mâle avant de vraiment passer à l'action. Lors de la parade, le mâle se met devant la femelle, tend ses bras parallèlement à sa tête, et, paumes à l'extérieur, fait vibrer ses longues griffes qui effleurent la tête de la désirée. Il peut mordre la femelle. Cette attitude est parfois observée, sans accouplement : il s'agit dans ce cas d'une pose d'intimidation (défense du territoire principalement). Il faut alors observer attentivement les animaux et les séparer pour de bon dans deux bacs différents si les bagarres sont trop graves.
Si l'accouplement a bien été effectué, la femelle peut effectuer plusieurs pontes par an (2 en moyenne). Chacune des pontes comprend entre 5 et 20 œufs. La durée d'incubation varie entre 60 et 80 jours. Il est important de maintenir un bon taux d'hygrométrie ainsi qu'une température constante pendant toute la durée de l'incubation.
Vers les années 1970, des tortues de Floride ont été importées massivement d'Amérique par des animaleries d'Europe.
Une mode a été entretenue durant deux décennies au moins, par des vendeurs qui « omettaient » souvent d'expliquer aux acheteurs que ces tortues naines, (pas plus grosses qu'une pièce d'un dollar à la naissance) grandiraient pour atteindre 20 à 28 cm (taille de la carapace) et 2 ou 3 kg à l'âge adulte.
Des importations massives ont eu lieu aussi dans plusieurs régions d'Asie, comme à Hong Kong. De 1989 à 1994, plus de 4 millions de tortues auraient été importées et vendues rien qu'en France[3].
Quelques centres d'accueil spécialisés ont été inaugurés pour accueillir ces tortues délaissées, qu'elles soient retrouvées dans la nature ou données par des particuliers ne pouvant ou ne voulant plus accueillir leur animal.
En France un programme de récupération a été mis en place[11]. Les sites d'accueil ont signé une charte les engageant à prendre soin des individus en bonne santé qui leur sont remis et qui servent à des actions de sensibilisation auprès du grand public.
La Ferme Aux Crocodiles de Pierrelatte possède un bassin de récupération sécurisé pour les tortues de Floride.
L'association SOS tortues Bretagne, au Folgoët, les accueillent également.
Le parc des Chanteraines à Villeneuve-la-Garenne, près de Paris récupère également les tortues de Floride dans un bassin aménagé en conséquence.
Début août 2006, le jardin zoologique du parc de la Tête d'Or à Lyon a inauguré son Centre de récupération des tortues de Floride, en partenariat avec le Laboratoire d'écologie systématique et évolution de l'université Paris Sud. Ainsi, le jardin espère ne plus avoir à constater d’abandons anonymes qui risqueraient de nuire à l’écosystème et à l’équilibre des espèces cohabitantes. Désormais, il faudra se signaler à l’administration du parc qui fournira au « déposant » une fiche de dépôt.
En Suisse romande, notamment, on peut trouver l’Association de protection et récupération des tortues (PRT)[12] à Chavornay, entièrement bénévole. Le centre accueille également toute autre espèce exotique. Depuis peu, le centre de Chavornay participe même à des programmes de sauvegarde de tortues menacées (dont la cistude par exemple).
Le commerce de bon nombre d'espèces de tortues exotiques est interdit en Europe depuis la fin des années 1990[13] mais une vente « au noir » continue.
En Suisse, une ordonnance de l'office fédéral de l'environnement OFEV considérant la tortue de Floride comme un « Organisme exotique envahissant interdit » est entrée en vigueur le 1er octobre 2008[14].
Sous les latitudes françaises, elle peut vivre toute l'année dans un bassin extérieur clôturé en veillant bien à ce qu'elle ne puisse absolument pas en sortir. Elle est très habile pour creuser et ainsi s'évader en passant sous la clôture mais elle se montre aussi très adroite pour escalader toutes sortes de barrières. La clôture doit donc être profondément enfouie et monter suffisamment haut pour éviter tout risque d'évasion sauvage. On évitera les clôtures de type grillagé car il leur est facile d'escalader ce genre de structures.
On évitera dans ce bassin toutes végétations car la tortue devient omnivore une fois adulte et aura très vite fait de manger tous les végétaux du bassin. Préférez donc les fausses plantes qui tiendront bien plus longtemps, en veillant à ce que celles-ci soient adaptées à un usage aquariophile.
Le bassin doit être muni d'une zone relativement profonde pour que la tortue puisse hiberner tout l'hiver, enfouie dans la vase de sa partie profonde. Il doit aussi être muni d'une partie moins profonde donnant accès à la plage sur laquelle elle n'hésitera pas à venir prendre des bains de soleil pendant de longues heures. La plage doit être relativement vaste (la dimension est estimée à 1/3 pour la partie terrestre et 2/3 pour la partie aquatique).
Le maintien en aquarium n'est pas recommandée pour les tortues et on préférera toujours le bassin, même d'intérieur.
Comme le bassin extérieur, l'aquarium doit disposer d'une partie terrestre (appelée plage) en plus de sa partie aquatique (1/3 partie terrestre pour 2/3 partie aquatique). Ce type d'aquarium aménagé pour tortue est souvent appelé « aqua-terrarium » par les chénophiles.
L'aqua-terrarium ou le bassin d'intérieur doit être muni d'un néon diffusant 5 % d'UVB sur toute la longueur de la partie aquatique mais aussi de la partie terrestre. Les UVB sont indispensables pour le bien-être de la majorité des tortues et c'est le cas pour la Trachemys scripta elegans. En effet ils sont nécessaires à la synthèse de la vitamine D3 qui permet de fixer le calcium sur les os. Sans UVB, l'ossature va se déformer (carapace comprise évidemment) de plus en plus (et ce ne sont que les dégâts visibles de l'absence d'UVB) et la tortue finira par mourir.
L'aqua-terrarium ou le bassin d'intérieur doit aussi être muni d'un éclairage puissant recouvrant toute sa surface.
La plage doit être chauffée grâce à la lampe chauffante à une température d'environ 30 à 32 °C le jour et 5 à 10 °C de moins la nuit pendant le printemps, l'été et l'automne et sera éteint l'hiver pour que la tortue hiberne.
Quant à l'eau, elle doit être chauffée grâce à un chauffe-eau (type résistance ou autre) qui sera branché sur un thermostat pour que la température reste entre 25 et 28 °C le jour et 5 °C de moins la nuit pendant le printemps, l'été et l'automne. On éteindra complètement le chauffage de l'eau en hiver pour que la tortue hiberne.
La tortue à tempes rouges est une excellente nageuse. On recommande une profondeur d'eau d'au moins 30 cm, moins lorsqu'elle est jeune.
Les crevettes séchées, ainsi que les sticks « pour tortues aquatiques » vendues en animalerie et dans les grandes surfaces doivent être proscrites, car ils sont très pauvres en apport nutritif contrairement à ce que l'on peut penser. Il est préférable de privilégier des aliments frais comme des morceaux crus de poisson (frais ou décongelé) ainsi que des crevettes. On peut également donner de la viande blanche.
Il est nécessaire de donner du foie de volaille ou de poisson une fois par semaine[15]. Cet aliment permet d'apporter de la vitamine A, très importante pour prévenir les maladies liées à l'hypovitaminose A comme la cécité. Attention, l'hypervitaminose A est tout aussi néfaste. Tout est une question de dosage et d'alimentation variée et équilibrée.
Il est nécessaire, également, de leur apporter de la nourriture vivante : escargots, vers de terre, asticots ou gardons.
Pour ce qui est des végétaux, il est conseillé de privilégier les aliments avec un fort taux de calcium/phosphore (2/1 minimum) comme le pissenlit, les jacinthes d'eau, le cresson, la chicorée (scarole et frisée) etc. À éviter, les viandes rouges en général, trop riches pour les tortues qui deviendront rapidement obèses. La pâtée pour chien/chat ou les croquettes, souvent considérés comme de bons aliments d'appoint, sont eux aussi à proscrire pour les mêmes raisons.
Pour une tortue adulte, la seule différence réside dans la ration de végétaux qui est bien plus importante que pour les jeunes (environ 65 % de légumes pour 35 % de viande). Le rapport viandes/végétaux dépendra uniquement des préférences de votre tortue. Pour que la tortue prenne l'habitude de consommer des végétaux, il est conseillé de leur proposer de la verdure dès l'« adolescence ». De l'endive et des rondelles de pommes pas acides sont appréciées. Peut-être que l'animal ne s'intéressera pas tout de suite à cette nourriture, mais il en mangera plus facilement une fois adulte. Les tortues adultes habituées mangeront volontiers ces produits frais et auront moins de problèmes de poids et de santé que si elles restaient exclusivement carnivores.
Les tortues sont des reptiles et des animaux hétérothermes (la température de leur corps dépend de la température ambiante). Elles n'ont pas une température corporelle aussi élevée que la nôtre et elles peuvent se chauffer au soleil et se rafraîchir dans l'eau. Il est inutile de les nourrir tous les jours, sauf lorsqu'elles sont encore jeunes et que leur carapace n'est pas encore bien dure ; 2 à 4 fois par semaine suffisent en principe.
Si en se rétractant, des bourrelets apparaissent autour des membres, il est conseillé de diminuer la ration habituelle les jours de nourrissage.
Trachemys scripta elegans
Trachemys scripta elegans, la Tortue de Floride ou Trachémyde à tempes rouges ou encore Tortue à tempes rouges et Tortue à oreilles rouges est une sous-espèce de tortue de la famille des Emydidae présente à l'état naturel en Amérique du nord, d'où elle est originaire, et en Europe, où elle est désormais naturalisée.
Elle est facilement identifiable par les taches uniques de couleur rougeâtre qu'elle a sur ses tempes. On peut noter, également, son plastron de couleur jaune et sa carapace dorsale de couleur vert marron à brun. Jeunes, elles sont vertes jaunâtre.