Nigella
Les nigelles sont des plantes herbacées annuelles au feuillage finement découpé de la famille des Renonculacées, appartenant au genre Nigella (du latin « nigella » lui-même de « niger » signifiant noir[1] en référence à la couleur des graines des espèces de ce genre[2]). Il en existe une vingtaine d'espèces, toutes originaires d'Eurasie. Certaines étaient autrefois consommées, en graines ou comme épices, ou le sont encore dans certains pays d'Orient ou cultivées comme espèces ornementales.
La nigelle est cultivée depuis l'Antiquité. Elle est mentionnée dans l’Égypte pharaonique notamment sous le règne de Néfertiti comme remède universel et appelée « graine bénie ». Son nom (nielle ou nigelle) peut être retrouvé dans les versions actuelles de la Bible[3] sans qu'elle n'y soit désignée comme une plante médicinale. Au VIIe siècle, le prophète de l'islam la décrit comme étant une "guérison pour toute maladie" [4] .
Elle est désignée sous le nom de Ketsa'h (קצח) dans le Talmud, bera'hot page 40a, et dont il est dit "celui qui a l'habitude de manger du ketsa'h n'en viendra pas à souffrir du cœur". C'est le commentateur Rachi, qui reconnait le Ketsa'h comme étant le nigelle. Cependant, dans la suite, il est désigné "comme un des 60 poisons mortels". Le texte semble expliquer que son odeur est nocive, en particulier pour celui qui résiderait prés des zones de culture.
Des siècles plus tard sera découverte la thymoquinone qui est un des principes actifs majeurs de la graine de nigelle. Depuis 1960, il existe plus de 774 études scientifiques dédiées à la thymoquinone[5]. Ces études ont mis en avant son caractère anti-inflammatoire, antiviral, antibactérien, anticancéreux, antihistaminique, antifongique, hépatoprotecteur, autant de propriétés qui font qu'elle peut potentiellement traiter toute maladie[6]. À ce titre, il existe plus de 1266 études médicales d'universités du monde entier sur la graine de nigelle en tant que traitement médical pour un nombre divers et varié de maladies[7].
Nigella sativa fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle). Nigelle ou Nigella était présentée en 1827 par le Dictionnaire classique d'histoire naturelle[8] comme suit :
De nombreuses études ont démontré qu'elle avait des propriétés anti-inflammatoires, anti-mycosiques, antibactériennes, anti-fongiques, anti-cancéreuses, antivirales, antihistaminiques... autant de propriétés qui font qu'elle est potentiellement un remède contre certaines maladies[10].
La nigelle est utilisée en naturopathie. L'huile ou la poudre de nigelle sont utilisées en traitement de pathologies comme les maladies de la peau, les douleurs musculaires, l'eczéma ou encore le psoriasis[11], mais aussi l'acné[12], le diabète, l'asthme[13], la chute de cheveux non androgénique[14]... Une étude de 2014 a montré ses effets positifs sur les effets nocifs des traitements radio thérapeutiques[15].
L'huile de nigelle contient presque 60% d'acide linoléique (oméga 6)[16].
Elle existe sous forme de gélules, d'huile ou de poudre, avec des utilisations aussi bien internes qu'externes (en massages).
Dans l’Islam, d'après le Sahih al-Bukhari, Mahomet dit à son sujet : "Elle est une guérison pour toute maladie sauf la mort".
L'huile de nigelle est également utilisée dans un cadre cosmétique, en lotion pour les cheveux ou en application externe pour hydrater la peau.
Nigella
Nigella orientalis - Muséum de ToulouseLes nigelles sont des plantes herbacées annuelles au feuillage finement découpé de la famille des Renonculacées, appartenant au genre Nigella (du latin « nigella » lui-même de « niger » signifiant noir en référence à la couleur des graines des espèces de ce genre). Il en existe une vingtaine d'espèces, toutes originaires d'Eurasie. Certaines étaient autrefois consommées, en graines ou comme épices, ou le sont encore dans certains pays d'Orient ou cultivées comme espèces ornementales.