L'abrus à chapelet (nom binomial : Abrus precatorius)[1], également appelé pois rouge ou haricot paternoster, est un arbuste grimpant de la famille des Fabaceae.
La graine est hautement toxique.
Cascavelle, liane réglisse, graine l'église, graine de jéquirity[2], zyé a krab (créole : « œil de crabe »)...
Cette liane est une plante grimpante ligneuse à feuilles caduques, qui peut atteindre 6 à 9 mètres de long. Elle forme de nombreuses tiges volubiles prenant pour support de grands arbres[3].
La plante présente des feuilles alternes composées et des petites fleurs violet pâle à rose en grappes.
Les feuilles composées ont de 8 à 17 paires de folioles[réf. nécessaire] membraneuses, oblongues ou oblongues-obovales. Les inflorescences sont longues de 2 à 7 cm, la corolle est rose à pourpre.
Les fruits sont des gousses qui souvent se mêlent, s'entortillent en grappe et renferment de 3 à 7 graines très dures[réf. nécessaire], écarlates avec une tache noire près du hile.
Abrus precatorius est parfois confondu avec le Bois de condori (Adenanthera pavonina).
La graine est hautement toxique. Elle contient de l'abrine, un ensemble de 5 glycoprotéines voisines de la ricine, qui en fait l'une des plantes les plus dangereuses au monde[4]. Pour un enfant, croquer une seule graine peut être mortel[5].
La toxicité des graines était utilisée au Viet Nam, pour le suicide, d'où le nom vernaculaire "Tuong tu tu"[réf. nécessaire], et en Inde, pour les flèches empoisonnées[réf. nécessaire]. L'abrine servait autrefois pour traiter le trachome[réf. nécessaire]. La plante entière fraîche ou séchée servait à traiter la toux ou la dysenterie[réf. nécessaire].
En République démocratique du Congo, la plante entière (racines, tige et feuilles ensemble) est utilisée pour soigner les coliques abdominales des nouveau-nés[réf. nécessaire].
Les graines, de par leur remarquable unicité de poids (1/10e de gramme), comme celles du caroubier, étaient utilisées en Afrique par les peuples Ashantis, Akan et du Ghana comme carat pour peser la poudre d'or. Cette pratique se répandit jusqu'en Inde. Elle donna naissance à une forme d'orfèvrerie raffinée, les graines ayant pour équivalent des poids à peser, représentant divers animaux ou objets, en fonction de l'atelier d'origine[6].
Dans certaines régions de l'Inde, les graines bouillies sont cependant consommées car la cuisson inactive la toxine[réf. nécessaire]. À La Réunion, les graines sont aussi utilisées dans le kayamb ou "caïambe", instrument de musique rectangulaire fait de bambou creux, qu'on remue des mains pour avoir la "grainée" sonore de la danse maloya[réf. nécessaire].
Les graines sont utilisées entre autres pour la fabrication de chapelets, usage à l'origine du nom vernaculaire « haricot paternoster », de bijoux ou d'objets rituels. Si porter de tels bijoux ne présente normalement aucun danger[7], il est toutefois vivement recommandé de s'abstenir de les mettre en bouche ou de les donner à de jeunes enfants[8]. En mars 2012, des bracelets de graines vendus au Royaume-Uni ont été retirés du marché après que des personnes ont présenté des symptômes d'empoisonnement[9].
La plante est originaire des régions tropicale de l'Ancien Monde (Afrique, Asie), d'Australie et d'îles du Pacifique. Son aire de répartition actuelle s'est élargie aux régions tropicales du Nouveau Monde, et on la trouve maintenant, notamment en Nouvelle-Calédonie, à Madagascar, à l'île Maurice, à l'île de la Réunion, à Hawaï, en Amérique du Sud, au Suriname, en Floride et aussi aux Antilles[10].
De l'abrine, des saponines triterpéniques[réf. nécessaire], des anthocyanes...
Les graines, la racine et les feuilles.
L'abrus à chapelet (nom binomial : Abrus precatorius), également appelé pois rouge ou haricot paternoster, est un arbuste grimpant de la famille des Fabaceae.
La graine est hautement toxique.