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Fauvette à tête noire ( French )

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Sylvia atricapilla

La Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) est une espèce de passereaux de la famille des Sylviidae dont elle est l'espèce type. Migratrice partielle, elle hiverne en Afrique tropicale, mais aussi en Europe, où elle est parfois sédentaire.

Elle ne doit pas être confondue avec la fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala) ou encore la mésange nonnette (Poecile palustris) ou boréale (Poecile montanus). Pour éviter les confusions, il faut bien noter que la calotte de la fauvette à tête noire s'arrête au-dessus des yeux et qu'elle n'a pas de bavette.

La Fauvette à tête noire est une espèce d'oiseaux en expansion en France : entre 2001 et 2021, ses effectifs ont augmenté de 30 %[1].

Description

Le mâle a une calotte noire d'où le nom de l'espèce, celle de la femelle ou du jeune étant rousse[2]. Ses ailes ont une envergure de 20 à 23 cm. L'oiseau a un poids moyen de 16 à 25 g, pouvant atteindre 31 g lors de la phase d'hyperphagie prémigratoire[3].

C'est un oiseau très discret que l'on repère surtout grâce à son chant.

Ecologie et comportement

Alimentation

La fauvette à tête noire est presque exclusivement insectivore pendant la saison de reproduction. Elle a alors un spectre très large de proies, incluant de nombreux types d'insectes, d'arachnides, de myriapodes ou de crustacés. En juillet, le régime passe aux fruits, en particulier des baies de ligneux comme le sureau, les ronces, le lierre ou le raisin[4]. Ils aident les fauvettes à engraisser avant leur migration[réf. nécessaire]. Elle est capable d'extraire les graines des fruits qu'elle mange, faisant d'elle un important propagateur de certaines plantes comme le gui.

Reproduction

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Œufs de Sylvia atricapilla , découverts à Souk Ahras (Algérie), appartenant à la collection de Jacques Perrin de Brichambaut, conservés au Muséum de Toulouse.
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Œuf de Coucou gris Cuculus canorus bangsi dans une couvée de fauvette à tête noire, découverts à Kirkby (Angleterre) appartenant à la collection de Jacques Perrin de Brichambaut, conservés au Muséum de Toulouse.

Le mâle entame la construction de plusieurs nids et la femelle choisit de terminer l'un d'entre eux[5]. Le nid est typiquement de 5,5 cm de profondeur et 10 cm de diamètre. Il est principalement construit par la femelle. Le nid est souvent à moins d'un mètre du sol, mais peut être édifié jusqu'à 4,5 mètres. Les œufs, au nombre de quatre ou cinq, sont couvés alternativement par les deux adultes entre onze et quinze jours[2]. Ils nourrissent les jeunes au nid durant une période de dix à quatorze jours, puis continuent de les alimenter lorsqu'ils l'ont quitté[5],[2]. La plupart du temps, les couples élèvent deux nichées[2].

Répartition et habitat

Répartition

Son aire de nidification s'étend depuis la bande littorale du Maghreb à toute l'Europe (hormis le nord de la Scandinavie), à la Turquie, au Caucase et à la Russie jusqu'en Sibérie occidentale[2].

Habitat

La Fauvette à tête noire fréquente des milieux assez variés : bois de feuillus, bosquets, haies, jardins et parcs, y compris en ville[2]. Elle préfère les milieux plutôt ouverts, tant qu'ils comportent suffisamment de buissons, arbustes ou arbres[4].

Migrations

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Répartition de la fauvette à tête noire :
  • aire d'habitat permanent
  • aire de nidification
  • aire de migration avec étapes brèves
  • aire d'hivernage

L'espèce est partiellement migratrice, les oiseaux du nord de l'aire de nidification migrant en Afrique tropicale alors que ceux qui sont plus proches de la mer Méditerranée sont soit sédentaires, soit migrateurs[5].

Certains oiseaux, principalement des mâles, hivernent en Europe centrale ou Europe de l'Ouest, se nourrissant de baies de sureau, de lierre grimpant, d'épine-vinette ou de troène[2].

Elle demeure désormais l'hiver en petit nombre dans l'ouest de la France (Haute-Normandie et Hauts-de-France), où elle partage avec mésanges et rouge-gorges la nourriture des mangeoires. Elle semble avoir modifié ses habitudes migratoires.

Prédation

Les fauvettes se font capturer par les éperviers d'Europe dans l'aire de reproduction, ainsi que par les faucons d'Éléonore pendant leur migration.

Geais et pies prennent les œufs et les jeunes, tout comme les mammifères tels que l'hermine, la belette et l’écureuil. Le chat domestique est leur principal prédateur. Leurs nids sont parfois investis par des coucous dont les œufs se font souvent rejeter.

Chant et cris

Le chant de la Fauvette à tête noire est un babil sifflé-flûté mélodieux mais puissant, avec fréquemment une introduction grinçante, souvent en sourdine. Son chant est similaire à la Fauvette des jardins mais les notes des phrases de la Fauvette à tête noire sont plus liées entre elles. Son chant n’est pas toujours facile à distinguer puisqu’elle est capable d’imiter le chant d’autres passereaux[4].

La Fauvette à tête noire possède plusieurs cris comme la grande majorité des oiseaux. Le cri le plus courant est un “ têc ” claquant et dur comme si l’on cognait deux pierres l’une contre l’autre. Lorsqu’il est répété avec des “ chrrehh ” rauques intercalés, il marque l’inquiétude. Près du nid, le mâle et la femelle communiquent sous la forme de “ dditditdit ” ou de “ thyeu … ” très doux. Parfois, la Fauvette à tête noire peut aussi lancer des “ ssii ” fins et aigus[6].

La Fauvette à tête noire occupe l’espace sonore dès son retour en mars et marque ainsi sa présence jusqu’en juillet. Avant l’automne, on constate une légère reprise marquant le départ en migration. Cependant, les populations du Midi et du Sud de la France hivernent et il est alors possible d’entendre son chant en hiver.

Systématique

L'espèce a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Motacilla atricapilla[7].

Synonyme

  • Motacilla atricapilla Linnaeus, 1758 (Protonyme)

Notes et références

  1. Coralie Schaub, « Toujours moins d’hirondelles, de moineaux ou d’alouettes, mais plus de pigeons », sur liberation.fr, Libération, 31 mai 2021
  2. a b c d e f et g Karel Štastný (adaptation française de Dagmar Doppia, révision de Michel Cuisin) La Grande encyclopédie des oiseaux, Gründ, 3e tirage 1991, (ISBN 2-7000-2504-0), p. 376
  3. (en) David Snow (en) et Christopher M. Perrins, The Birds of the Western Palearctic, Oxford University Press, 1998, p. 1316–1319
  4. a b et c Oiseaux.net, « Fauvette à tête noire - Sylvia atricapilla - Eurasian Blackcap », sur www.oiseaux.net (consulté le 30 juin 2019)
  5. a b et c Bernhard Grzimek (dir.), Le Monde animal en 13 volumes : Encyclopédie de la vie des bêtes, t. IX : Oiseaux 3, Zurich, Éditions Stauffacher S.A., 1973, 1re éd., 594 p., chap. XI (« Timaliens et Fauvettes »), p. 242-243
  6. Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla, Isère, LPO, 3 p. (lire en ligne)
  7. Linnaeus, C. 1758: Systema Naturae per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, Tomus I. Editio decima, reformata. Holmiæ: impensis direct. Laurentii Salvii. i–ii, 1–824 pp

Annexes

Références taxonomiques

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Sylvia atricapilla

La Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) est une espèce de passereaux de la famille des Sylviidae dont elle est l'espèce type. Migratrice partielle, elle hiverne en Afrique tropicale, mais aussi en Europe, où elle est parfois sédentaire.

Elle ne doit pas être confondue avec la fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala) ou encore la mésange nonnette (Poecile palustris) ou boréale (Poecile montanus). Pour éviter les confusions, il faut bien noter que la calotte de la fauvette à tête noire s'arrête au-dessus des yeux et qu'elle n'a pas de bavette.

La Fauvette à tête noire est une espèce d'oiseaux en expansion en France : entre 2001 et 2021, ses effectifs ont augmenté de 30 %.

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